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Приложение 2. Фрагмент художественного текста на перевод (номинация «Лучший художественный перевод прозы» (учащиеся 9-11 классов)
Фрагмент художественного текста на перевод (номинация «Лучший художественный перевод прозы» (учащиеся 9-11 классов) Auteur: Susie Morgenstern (né e le 18. 03. 1945) est un auteur de livres pour la jeunesse franco-amé ricain. Susie Morgenstern fait ses é tudes aux É tats-Unis, puis en Israë l pour terminer en France avec une thè se de doctorat en litté rature comparé e (Les fantasmes chez l'é crivain juif contemporain). Elle a commencé sa carriè re en tant qu'auteur et illustratrice pour la jeunesse. Elle a é galement enseigné l'anglais à l'université de Nice. Elle a publié, notamment à l'É cole des loisirs, des livres devenus des classiques de la litté rature de jeunesse: La Sixiè me, La premiè re fois que j'ai eu 16 ans, Confessions d'une grosse patate et d’autres. Extrait à traduire: LA BOITE À SURPRISES Comme tous les matins, Sté phane se jetait encore plus vite sur le journal que sur ses tartines et son chocolat chaud. Ces pages imprimé es n’é taient pourtant pas si appé tissantes que cela, remplies de disputes politiques, de terrorisme, de guerres lointaines. Mais ce n’é taient pas les é vé nements du monde, ni mê me les nouvelles locales, encore moins les petites annonces que Sté phane savourait ostensiblement à la table du petit dé jeuner, c’é tait la page consacré e aux programmes de té lé vision. Sté phane adorait la té lé vision. Il n’imaginait rien d’aussi é patant que cet é cran avait le pouvoir, grâ ce à une simple té lé commande, de s’animer et d’animer ceux qui le regardaient. La vie entiè re é tait contenue dans cette boî te à surprises. Tantô t ç a chantait, tantô t ç a dansait. Ce tube pouvait aussi parler sé rieusement de choses sé rieuses. Ou encore passer de fabuleux films d’autrefois sortis d’une ancienne ciné mathè que. Comme avec une baguette magique, abracadabra, si on penchait pour le thé â tre, une piè ce apparaissait; si on pré fé rait la musique, abracadabra, les accords d’un concert s’envolaient. Tout, chez soi, sans lever le petit doigt... ou presque. Chaque matin, Sté phane se pré parait un petit emploi du temps d’é missions té lé visé es pour sa soiré e. Il prenait plaisir à composer un programme é quilibré: une dose d’actualité s pour se tenir au courant des derniers é vé nements qui bousculent la planè te, une dose de documentaires pour s’instruire, et une bonne dose de divertissements pour oublier ce qu’il savait. Ce jour-là, un film particuliè rement allé chant l’attendait. Il lut le ré sumé: «LA FIANCEE DE FRANKENSTEIN, film amé ricain de James Whale (1935), avec B. Karloff, C. Clive, E. Lanchester, E. Thesiger, V. Hobson. F2, 23 h 05 (72 min). L’histoire mythique é crite par Mary Shelley où Boris Karloff est un monstre dé sespé ré, victime de l’intolé rance, de la folie “scientifique” de son cré ateur.» Aprè s avoir jeté un coup d’œ il aux programmes des autres chaî nes, il dé cida de regarder France 2. La perspective de ces bons moments pouvait lui faire avaler tout ce qu’il y aurait de dé sagré able dans sa journé e. Mais il fallait d’abord convaincre son pè re: – Si on regardait un bon film amé ricain, ce soir, Papa? – Ah oui, de qui? Sté phane se ré fé ra au journal. – De James Whale. – Je ne connais pas. Comment s’appelle le film? Ç a voulait dire que ce n’é tait pas la peine d’insister. – La Fiancé e de Frankenstein. – Est-il en version originale? Avec une lueur d’espoir, Sté phane chercha ce renseignement capital. – Ils ne le disent pas. – Alors il sera en version franç aise, et ç a ne t’apportera rien d’é couter un doublage en franç ais. Tu n’en profiterais mê me pas pour amé liorer ton anglais, ré pondit son pè re, caté gorique. – Le film est de 1935. Il est peut-ê tre muet, Papa. La mort dans l’â me, Sté phane lâ cha prise, et laissa tomber ce douloureux sujet de conversation, sachant que c’é tait perdu d’avance, d’autant que le film passait à 23 h 05.
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