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L’éblouissement milanais, 1800-1802
La Scala au milieu du XIXe siè cle. «J’é tais absolument ivre, fou de bonheur et de joie. Ici commence une é poque d’enthousiasme et de bonheur parfait20.»: c’est le sentiment gé né ral de la traversé e de la Suisse et de l’arrivé e en Italie dont se souvient Henri lorsqu'il racontera cet é pisode en 1836. «Gai et actif comme un jeune poulain21», il est heureusement accompagné dans son pé riple par le capitaine Burelviller qui lui donne des cours d’é quitation et le protè ge des dangers du voyage. Il porte un sabre dont il ne sait pas se servir, monte pour la premiè re fois à cheval, manquant de peu finir dans un lac, traverse le Grand-Saint-Bernard en longeant des pré cipices, essuie des tirs au fort de Bard… Malgré cela, tout l’é merveille. Lui qui a é té si proté gé durant son enfanceN 4, est fasciné par la nouveauté du danger et de la situation, par la beauté des paysages: «Je ne demandais qu’à voir de grandes choses21.» Angela Pietragrua, la «catin sublime». Arrivé à Ivré e, il se rend au spectacle où Il Matrimonio Segreto de Cimarosa l’é blouit d’un «bonheur divin». À partir de ce moment, «Vivre en Italie et entendre de cette musique devint la base de tous [ses] raisonnements22.» Il arrive à Milan vers le 10 juin. Immé diatement cette ville devient pour lui «le plus beau lieu de la terre23.» A peine arrivé, il croise Martial Daru qui le croyait perdu. Il le conduit à son logement, Casa d’Adda, dont l’architecture, la cour, le salon, les cô telettes pané es qu’on lui sert… tout l’enchante. Ne pouvant «peindre le bonheur fou24», Stendhal arrê tera là sa Vie de Henry Brulard. C’est par son Journal, commencé en avril 1801, que l’on connaî t son é blouissement pour la ville: la beauté des monuments, des femmes, les café s, l’opé ra surtout, La Scala, au dé cor fastueux, salon de la ville, où se retrouve toute la bonne socié té milanaise, chaleureuse, accueillante, tellement é loigné e de la froideur et de la vanité parisienne. Le commissaire des guerres pour lequel il travaille, Louis Joinville, lui pré sente sa maî tresse, Angela Pietragrua, femme magnifique dont il tombe é perdument, et silencieusement, amoureux. La bataille de Marengo, est livré e le 14 juin 1800. Suite à la victoire, Henri doit accompagner Pierre Daru à la citadelle d’Arona, sur le lac Majeur. Il en profite pour visiter les î les Borromé es. À son retour à Milan, il fré quente à nouveau les bals et les soiré es. Tous ses amis se sont trouvé s des maî tresses italiennes, mais lui, par timidité, par excè s de romanesque, doit se contenter de dé couvrir les femmes avec des prostitué esN 5. Le 23 septembre 1800, il est nommé sous-lieutenant au sein du 6e ré giment de dragons. En dé cembre, il est envoyé en garnison prè s de Brescia. Il s’y ennuie. Il revient à Milan dè s qu'il le peut. Au printemps 1801, il tombe malade, probablement la syphilis contracté e auprè s des prostitué es. Il restera fié vreux, avec des pé riodes de ré missions. En dé cembre 1801, on lui accorde un congé de convalescence. Il revient à Paris dé but 1802.
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