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Té lé travail, une question de confiance Pourquoi la France reste-t-elle loin derriè re les autres pays europé ens en matiè re de té lé travail? Alors que l'Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark affichent plus de 20 % de salarié s té lé travailleurs et que l'Italie et le Royaume-Uni en annoncent 15 %, la France peine à dé passer les 6 %. Si tous les mé tiers ne sont pas é ligibles à ce mode de travail, on peut se demander pourquoi, contrairement à leurs homologues de l'UE, les knowledge workers franç ais sont si nombreux à se rendre chaque jour au bureau, munis de leurs deux principaux outils fournis par l'entreprise: leur ordinateur portable et leur té lé phone mobile… À l'heure du haut dé bit et du Wi-Fi gé né ralisé s, de la té lé phonie Internet illimité e, de l'accè s distant aux ressources d'information de l'entreprise et des espaces de travail collaboratifs, combien d'entre eux pourraient, en fait, faire ce qu'ils ont à faire sans sortir de chez eux? Bien des salarié s en rê vent d'ailleurs - sans forcé ment mesurer ce que peut ê tre l'isolement et le stress du té lé travailleur à temps plein ainsi que la difficulté à sé parer, dans ce cadre, vie personnelle et vie professionnelle. Au demeurant, nombreux sont les cadres qui, notamment en ré gion parisienne, se satisferaient d'un ou deux jours de té lé travail par semaine. Les employeurs sont cependant ré ticents à le proposer, doutant qu'on puisse travailler aussi efficacement chez soi qu'en entreprise et craignant que, sans encadrement de proximité, les dé rives soient nombreuses.
Une piste à creuser
Pourtant, à l'heure où toutes les entreprises cherchent à faire des é conomies, le té lé travail - total ou partiel - redevient une piste à creuser, à proposer… pour ré duire les surfaces de bureaux et, de ce fait, les coû ts de location, é viter des dé placements domicile-travail et des frais de transport, simplifier la vie des collaborateurs qui le souhaitent… et ce pratiquement sans investissement supplé mentaire, puisque l'entreprise leur fournit dé jà le PC portable et le GSM indispensables. Lorsqu'un groupe de parlementaires a dé posé, en octobre dernier, une proposition de loi visant à promouvoir le té lé travail en France, la crise n'avait pas encore pleinement planté ses dents dans la chair des entreprises. C'est chose faite et pour une duré e indé terminé e. Dè s lors, toute piste permettant à la fois à l'entreprise de ré duire ses coû ts, de garder ses compé tences et de continuer à motiver ses collaborateurs mé rite d'ê tre exploité e. La crise peut accé lé rer l'adoption du té lé travail en France et un cadre juridique plus solide et plus clair est indiscutablement né cessaire pour que le té lé travail ne soit pas une zone de non-droit. Mais pour que ce mode de travail prenne ré ellement son essor et tienne ses promesses, le plus difficile est de faire é voluer les mentalité s: chefs d'entreprise et managers doivent apprendre à faire confiance aux collaborateurs qui ne sont pas physiquement dans l'entreprise et les juger uniquement sur leurs ré sultats; les salarié s, pour leur part, doivent admettre ce mode de jugement moins affectif et plus pragmatique… Ce qui suppose, bien sû r, l'acceptation d'objectifs individuels volontaristes, clairement dé finis, et un mode d'é valuation juste et transparent. 16/03/2009 Fabrice Lacombe, Pré sident de Michael Page France
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