I —Pouvoir.
а) Возможность совершения какого-либо действия Elle est riche, ELLE PEUT ACHETER des diamants é blouissants
б) Предположение: Que fait-elle? ELLE A PU ENTRER chez une modiste. (Elle est peut-ê tre entré e...).
N.B.— Je ne saurais = je ne peux pas (слабая степень уверенности): JE NE SAURAIS accepter votre proposition.
II. — Devoir:
а) Долженствование: La «claque» DOIT APPLAUDIR aux bons endroits.
б) Предположение, вероятность: Les rosé s artificielles doivent COÛ TER (coû tent probablement) assez cher.
III. — Avoir à + infinitif: Долженствование: J'AI À é crire une lettre.
IV.— Aller:
Действие, от которого хотят отговорить собеседника:
N'ALLEZ pas crier «encore»!
ALLEZ DONC crier «encore»! (ирон., в значении: Vous n'oseriez pas...).
V — Venir à:
Действие, которое совершилось или может когда-либо совершиться случайно:
SI TU VIENS À PASSER quelques jours à Paris, va donc à la Comé die- Franç aise.
VI. — Faillir:
Действие, которое чуть было не совершилось. (Глагол " faillir" употребляется в основном в passé simple: je faillis, tu faillis..., и т.д., и в сложных временах: j'ai failli..., j'avais failli..., и т.д.):
NOUS AVONS FAILLI assister à une repré sentation de Tartuffe (mais nous n'y avons pas assisté).
VII. — Faire + infinitif:
Вынужденное действие, принуждение, приказ:
JE FAIS REPEINDRE MON SALON. — Ma femme FAIT FAIRE SES chapeaux chez une modiste de la rue Saint-Honoré.
ВНИМАНИЕ! Je LUI fais faire un chapeau может означать: 1) je fais faire par elle un chapeau; 2) je fais faire pour elle un chapeau.
С существительным в роли дополнения возможны два варианта: je fais faire un chapeau à ma fille (= pour elle) и: je fais faire un chapeau par ma fille.
УПРАЖНЕНИЯ
I) В каких предложениях глагол pouvoir выражает возможность совершения действия, а в каких - предположение? — On peut voir encore, sur la faç ade de
l'é glise Saint-Roch, la trace des boulets tiré s par Bonaparte sur les royalistes. — Quelle distance peut-il y avoir entre le Palais-Royal et le Louvre? Il peut y avoir 100 mè tres. — Jeanne d'Arc ne put chasser les Anglais de Paris, malgré l'assaut qu 'elle leur donna prè s du Louvre le 8 septembre 1429. — Attendons-le encore quelques minutes, il a pu ê tre retardé par un embarras de voitures.
II) В каких предложениях глагол devoir выражает долженствование, а в каких — вероятность? — Notre ami a dû ê tre retardé par un embarras de voitures. — Tu dois, mon enfant, respecter tes parents. — On montre encore, au café de la Ré gence, prè s du Louvre, la table où Bonaparte a dû jouer aux é checs. — J'ai dû, malgré ma ré sistance, exé cuter ses ordres.
III) Объясните значение глагола aller в данных предложениях (движение, ближайшее прошедшее время, ироничное побуждение к действию и т.д.): — Où allez-vous? — je vais acheter un journal. — Je vais peut-ê tre acheter un journal pour connaî tre les derniè res nouvelles. — Quand irez-vous visiter le Louvre? — Allez donc me soutenir qu'il y a un thé â tre plus fameux que la Comé die-Franç aise! — Comment allez-vous? Assez mal, je suis trè s fatigué. — Allons! secouez-vous, et bientô t, vous verrez, tout ira beaucoup mieux.
IV) Объясните значение глагола venir в данных предложениях (движение, ближайшее прошедшее время, случайно совершившееся действие...): Si vous venez à entrer au café de la Ré gence, vous verrez la table où Bonaparte jouait aux é checs. — En 1779, La Fayette venait de mettre son é pé e au service de l'indé pendance amé ricaine. — Je viens souvent m'asseoir dans le jardin du Palais-Royal. — Ce livre vient de paraî tre.
V) Составьте предложения с данными словосочетаниями и с глаголом faire в роли модального глагола: Essayer un chapeau — é crire une lettre — jouer une sonate — faire des excuses — obtenir une ré compense — é tudier une langue — envoyer un cadeau — retenir une place — construire une maison.
ТЕКСТ 34
CHARLIE CHAPLIN REÇ U A LA COMÉ DIE-FRANÇ AISE
Il est huit heures du soir... J'arrive place Vendô me. Dé jà, de chaque cô té de l'entré e, la foule est massé e en grappes. Les femmes se bouscul- ent. Les hommes se chevauchent, se poussent, se montent dessus, se marchent sur les pieds, s'injurient. Les invectives1 jaillissent. (...) Les agents essaient en vain de contenir cette rué e musculaire2. Jamais, de ma vie, je n'ai é té le té moin d'une passion aussi violente mise au service de la curiosité.
Je me fais annoncer à l'appartement de Chariot, qui ré pond tout de suite: «Mais voyons, qu'il monte!»
M'y voici.
Le voici.
Cheveux blancs, visage d'une fraî cheur et d'une jeunesse que dé ment3 la ride imperceptible qui barre son front. (...) Charlie me demande de lui raconter trè s rapidement le sujet de Dom Juan qu'il va voir tout à l'heure, à la Comé die- Franç aise. Ce sujet, je le ré sume, scè ne par scè ne, du mieux que je peux et en multipliant mes efforts pour que mon anglais soit clair. Comme, à un moment donné, je m'embrouille dans un accord de verbe, je lui dis:
«Do you speak French? (Est-ce que vous parlez le franç ais?)
— Unhappily no! (Hé las! non)» ré pond-il.
Mais à l'é cole, en Angleterre, il a appris par cœ ur, sans en comprendre le sens, dix phrases qu'il me cite à la queue leu leu4, en agré mentant chacune d'elles d'une mimique extraordinaire:
«Le é lé phant blanc est plous grosse que le é lé phant noir! La France est oune pays charming où l'on se amiouse é normé ment. Les yeux de mon pè re sont marron (En ré alité, ils é taient bleus!). Ma maison est trè ze jolie et trè ze confortable» (On sait ce qu'il en est, car Chariot a eu une enfance misé rable)...
Je regarde encore une fois l'heure. Plus une minute à perdre.
Nous descendons. La foule est devenue si compacte que nous gagnons la sortie difficilement. On crie de tous cô té s: «Vive Chariot!»
«Dites-leur, je vous prie, que ce soir ce n'est pas moi qui joue.»
En dé bouchant rue du Faubourg-Saint-Honoré, sur la place du Palais-Royal, il est frappé par l'immeuble Richelieu5 tout illuminé et par le dé ploiement des forces de police. «Pour qui ç a?» semble-t-il penser. La petite ride de son front se creuse un peu plus.
«C'est pour vous.
— Pour moi? Est-ce possible? Je ne mé rite pas tant d'honneur. C'est trop. C'est trop!»
Dans la rotonde de la Comé die-Franç aise, on lui montre l'Administrateur et le Secré taire Gé né ral. Dehors, la foule. Des cris: «Vive Chariot!» qui se transforment en litanies: «Char-lot! Char-lot! Char-lot!» (...)
Pré cé dé s de deux laquais habillé s à la franç aise — perruque poudré e et bas de soie — nous montons jusqu'à la corbeille6.
Au premier rang, on a dé vissé quatre siè ges pour y installer deux grands fauteuils Louis XIV. D'un bond et spontané ment, les spectateurs se sont levé s. Pendant cinq minutes, c'est une ovation sans fin. Chariot ne sait plus où se mettre7. Il est un peu submergé par ce flot de hourras et d'applaudissements. Le Pré sident de la Ré publique fait son entré e, dans l'avant-scè ne de gauche. Marseillaise. Les invité s debout. Mais,
cette fois, c'est moins dé lirant.' Chut... La rampe8 s'allume. Rideau. Chariot pousse une exclamation de ravissement. Je suis assis à la gauche de Oona Chaplin, sa femme. Il se penche et me dit:
«Great style! Great style!»
Visiblement, l'é lé gance de la salle et le merveilleux dé cor que Suzanne Lalique a fait pour Dom Juan l'ont impressionné. D'un bout à l'autre du spectacle, d'ailleurs, Chariot ne cessera de me ré pé ter à l'oreille:
«What a great style! What a great style!» Tout l'enchante: la qualité de cet ensemble d'artistes, la maniè re dont ces derniers é voluent sur le plateau9. En un mot, la perfection de ce qu'il appelle lui-mê me «le style».
A l'entracte, je le conduis jusqu'à la loge du Pré sident de la Ré pub- lique, qui ne parle pas l'anglais, non plus que Madame Auriol.
Est-ce que vous croyez que c'est facile de cré er, en une minute, cette atmosphè re cordiale si né cessaire au genre d'entrevue en question, lorsque les inté ressé s ne parlent pas la mê me langue? [Mais Madame Vincent Auriol arrange tout] (...)
Monsieur Vincent Auriol lui pré sente maintenant M. Baylot.
«Voilà l'homme, lui dit-il, dont il faut se mé fier le plus!
__...?
— C'est le Pré fet de Police!
— Oh! le pauvre, dit Chariot, je lui ai donné beaucoup de mal depuis quelques jours».
De nouveau le rideau se lè ve. Dix fois, vingt fois, il se penchera pour me dire: «What a style!» A la fin de la repré sentation, et comme je le mè ne au Foyer des Artistes où une ré ception intirhe est organisé e en son honneur, il interroge:
«Y a-t-il un buste de Mlle Mars? " Oui? Oh! vous me le montrerez, s'il vous plaî t. Et puis je voudrais voir un portrait de Miss... Miss... How do you call her? (Comment donc l'appelez-vous?)»
Je jette des noms et, enfin, je trouve: Miss George1.
«Aô h! Yes! Miss George. Quel talent elle devait avoir: elle n'é tait
connue que par son pré nom»13.
Sans doute s'est-il brusquement souvenu que, lui aussi, il n'est dé signé dans l'univers, que par ces deux syllabes: «Char-lot!»
Telle est la soiré e que Charlie Chaplin a passé e à la Comé die- Franç aise. Elle m'a é té raconté e par Jacques Charon14, chargé officiel- lement d'aller chercher le grand artiste, de l'amener au thé â tre et de rester à ses cô té s pour lui servir d'ambassadeur-interprè te.
J.-P.DORIAN. Pans en scè ne. (La Table Ronde.)
Примечания.
1 Ьрань, ругательства, проклятия 2 Продвижение вперед с помощью мускулов, локтей 3 Противоречит 4 Друг за другом, гуськом 5 Французский Театр (или Комеди Франсез) находится на улице Ришелье около Пале-Рояля (Королевского дворца) 6 В бельэтаж 7 Разг. Не знает, куда деваться от смущения 8 Рампа — прожекторы, установленные по переднем) краю сцены 9 Так актеры между собой называют сцену 10 Из-за 'пробок' на улицах вызванных приездом Чарли Чатина в Париж 11 Знаменитая актриса, шравшая во Французском театре в начале XIX века 12 Забавная ошибка М-ль Жорж — сценический псевдоним 13 Сосьетарий театра Комеди Франсез Сопасно традиции, установленнои Мольером, сосьетарии получают часть прибыли от представлений Кроме того, в театре есть актеры на постоянном гонораре
ГРАММАТИКА___________________________
МЕСТОИМЕННЫЕ ГЛАГОЛЫ (LES VERBES PRONOMINA UX)
I — Verbes ré flé chis — возвратные глаголы обозначают действие, совершаемое подлежащим и направленное на него самого:
а) Chariot ne sait plus où SE METTRE (se - прямое дополнение)
б) La Police S'EST DONNE beaucoup de mal (se = косвенное дополнение)
II — Verbes ré ciproques — взаимно-возвратные глаголы обозначают действие, которое многие субъекты подлежащего направляют друг на друга:
а) Les hommes SE POUSSENT, SE SONT injuries (se - прямое дополнение)
б) ILS SE SONT MARCHE sur les pieds (se = косвенное дополнение)
III — Verbes «essentiellement pronominaux» — " собственно-возврат- ные" глаголы В данном случае невозможно определить роль возвратного местоимения se, так как оно неотделимо от глагола. Например
Se souvenir (elle s'est souvenue) Se repentir (elle s'est repentie)
S'enluir (elle s'est enfuie)
N В — Некоторые глаголы, относящиеся к этой группе, могут употребляться в активном залоге Напр se saisir de quelque chose и saisir quelque chose — Местоименная форма глагола подчеркивает активность подлежащего и его желание совершить действие
IV Verbes pronominaux de sens passif — возвратные глаголы с пассивным значением.
Le rideau se lè ve (= est levé, on le lè ve) — Les rideaux se sont levé s N В — Некоторые глаголы могут иметь четыре разных значения в зависимости от их роли в предложении Apportez le café, JE ME LE
SERVIRAI tout seul (возвратный глагол) — Voici le café NOUS NOUS LE SERVIRONS l'un à l'autre (взаимно-возвратный глагол) — JE ME servirai d'une petite cuiller (" собственно возвратный" глагол) — Le café SE SERT bien chaud (пассивное значение)
Согласование причастий прошедшего времени Elle se l'est servi (se - косвенное дополнение) — Nous NOUS le sommes servi (nous - косвенное дополнение) — Ho Elle s'est servie d'une cuiller, и Ces lé gumes se sont servis chauds
Отметьте также следующие глаголы
Se rappeler (elle s'est rappelé = elle a rappelé à elle, à son esprit)
S'imaginer (elle s'est imaginé)
Se figurer (elle s'est figuré)
УПРАЖНЕНИЯ
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