Ãëàâíàÿ ñòðàíèöà Ñëó÷àéíàÿ ñòðàíèöà ÊÀÒÅÃÎÐÈÈ: ÀâòîìîáèëèÀñòðîíîìèÿÁèîëîãèÿÃåîãðàôèÿÄîì è ñàäÄðóãèå ÿçûêèÄðóãîåÈíôîðìàòèêàÈñòîðèÿÊóëüòóðàËèòåðàòóðàËîãèêàÌàòåìàòèêàÌåäèöèíàÌåòàëëóðãèÿÌåõàíèêàÎáðàçîâàíèåÎõðàíà òðóäàÏåäàãîãèêàÏîëèòèêàÏðàâîÏñèõîëîãèÿÐåëèãèÿÐèòîðèêàÑîöèîëîãèÿÑïîðòÑòðîèòåëüñòâîÒåõíîëîãèÿÒóðèçìÔèçèêàÔèëîñîôèÿÔèíàíñûÕèìèÿ×åð÷åíèåÝêîëîãèÿÝêîíîìèêàÝëåêòðîíèêà |
Le 13 rue des Batailles
La place d’Ié na et l’avenue d'Ié na dans le prolongement. Le train de vie fastueux de la rue Cassini a encore augmenté les dettes de Balzac. Il a accumulé orfè vrerie et objets pré cieux dont la cé lè bre canne à pommeau d’or ciselé e avec é bullitions de turquoises et de pierres pré cieuses114. Delphine de Girardin en fait un conte: la Canne de Monsieur Balzac, 1836, et Balzac é crit à la comtesse Hanska: «Ce bijou menace d’ê tre europé en… Si l’on vous dit dans vos voyages que j’ai une canne fé e, qui lance des chevaux, fait é clore des palais, crache des diamants, ne vous é tonnez pas et riez avec moi115». Balzac est donc sans le sou, malgré tout l’argent qu’il a gagné avec son é norme production litté raire. Les cré anciers et la garde nationale le pourchassent toujours au point qu’il doit se ré fugier rue des Batailles (aujourd'hui avenue d'Ié na), dans le village de Chaillot. Et il loue son appartement sous le nom de veuve Durand116. On n’y entre qu’en donnant un mot de passe, il faut traverser des piè ces vides, puis un corridor pour accé der au cabinet de travail de l’é crivain. La piè ce est richement meublé e, avec des murs matelassé s. Elle ressemble é trangement au logis secret de la Fille aux yeux d'or, dont le manuscrit est transmis à la comtesse Hań ska par les soins du prince Alfred de Schö nburg, envoyé extraordinaire de Ferdinand Ier auprè s de Louis-Philippe, qui se risque dans «l’antre» de l’é crivain117. Là, Balzac travaille jour et nuit à l’achè vement de son roman le Lys dans la vallé e, dont il a ré digé l’essentiel au châ teau de Saché. En mê me temps, il é crit Sé raphî ta qui lui donne beaucoup de mal: «(...) depuis vingt jours, j’ai travaillé constamment douze heures à Sé raphî ta. Le monde ignore ces immenses travaux; il ne voit et ne doit voir que le ré sultat. Mais il a fallu dé vorer tout le mysticisme pour le formuler. Sé raphî ta est une œ uvre dé vorante pour ceux qui croient.(...)118.» Le châ teau de Saché Le châ teau de Saché. Article dé taillé: Châ teau de Saché. Balzac a fait plusieurs sé jours au châ teau de Saché à Saché en Touraine de 1830 à 1837, hô te de son ami Jean de Margonne119. C'est là qu'il a travaillé à l'é criture du Pè re Goriot, de Illusions perdues et de La Recherche de l'absolu. Mais il y a surtout trouvé l'inspiration pour Le Lys dans la vallé e. La vallé e de l’Indre, ses châ teaux et sa campagne ont servi de cadre au roman (on surnomme d'ailleurs le châ teau de Saché le «châ teau du Lys»). Depuis le 29 avril 1951, le châ teau abrite un musé e consacré à la vie de Balzac. Il expose de nombreux documents d'é poque dont quelques portraits de l'é crivain (le plus pré cieux é tant dû à Louis Boulanger), et conserve en l’é tat au deuxiè me é tage la petite chambre où il se retirait pour é crire. Une piè ce de thé â tre signé e Pierrette Dupoyet: " Bal chez Balzac", prend pour cadre le châ teau de Saché, en 1848 (cré ation Festival d'Avignon; Tourné e en Ukraine) La maison des Jardies et la Lé gende des Ananas Faç ade exté rieure de la Maison des Jardies Balzac achè te la maison des Jardies à Sè vres en 1837 non pas pour y cultiver des ananas comme l’a pré tendu Thé ophile Gautier120, mais pour vendre aux habitants de la capitale des parcelles à lotir dans les terrains qu’il acquiert par la suite, non loin de la voie de chemin de fer qui vient d’ê tre cré é e entre Paris et Versailles. Malheureusement, toujours poursuivi par ses cré anciers, il doit s’enfuir dè s 1840. La seule trace qu’il ait laissé e de son passage est un buffet rustique. Lé on Gozlan121, et Thé ophile Gautier122 ont é té té moins de la folie des grandeurs de Balzac qui a d’abord voulu transformer la maison en palais avec des maté riaux pré cieux123, et qui a vaguement fait allusion à des plantations d’ananas. Mais cette anecdote reste une lé gende dé formé e et amplifié e car Balzac rê vait d’arbres et de fruits tropicaux. Mais une fois encore, recherché à la fois par la garde nationale et par les huissiers, l’é crivain n’a pas le loisir de mettre ses projets à exé cution et doit se ré fugier à Passy124. La maison de Balzac à Passy Balzac dans sa cé lè bre robe de chambre blanche, par Maxime Dastugue, d’aprè s Louis Boulanger. Article dé taillé: Maison de Balzac. Sous le nom de «Madame de Breugnol», Balzac s’installe rue Basse à Passy (actuellement rue Raynouard) dans un logement à deux issues où l’on ne pé nè tre qu’en donnant un mot de passe. Madame de Breugnol, de son vrai nom Louise Breugniol, existe ré ellement. Elle tient lieu de gouvernante à l’é crivain et introduit chez lui les visiteurs «sû rs» comme le directeur du journal l’É poque auquel Balzac doit livrer un feuilleton. L’é crivain vivra sept ans dans un appartement de cinq piè ces situé en rez-de-jardin du bâ timent. L’emplacement est trè s commode pour rejoindre le centre de Paris en passant par la barriè re de Passy via la rue Berton, en contrebas. Balzac appré cie le calme du lieu et le jardin fleuri. C’est ici que sa production litté raire est la plus abondante. Dans le petit cabinet de travail, Balzac é crit, vê tu de sa lé gendaire robe de chambre blanche, avec pour tout maté riel une petite table, sa cafetiè re et sa plume125. André Maurois considè re qu’il y a, à cette é poque-là, deux ê tres en Balzac. L’un est un gros homme qui vit dans le monde humain, qui a des dettes et craint les huissiers. L’autre est le cré ateur d’un monde où l'on ne s'occupe pas des misé rables questions d’argent. «Le Balzac humain subit les petits bourgeois de sa famille; le Balzac promé thé en fré quente les illustres familles qu’il a lui-mê me inventé es126.» Dans la maison de Passy, il produit entre autres: la Rabouilleuse, Splendeurs et misè res des courtisanes, la Cousine Bette, le Cousin Pons, et remanie l’ensemble de la Comé die humaine. La maison de Passy, devenue aujourd’hui la maison de Balzac, a é té transformé e en musé e en hommage à ce gé ant de la litté rature. On y trouve ses documents, manuscrits, lettres autographes, é ditions rares, et quelques traces de ses excentricité s comme la fameuse canne à turquoises, et sa cafetiè re avec les initiales «HB». Outre l’appartement de Balzac, le musé e occupe trois niveaux et s’é tend sur plusieurs piè ces et dé pendances autrefois occupé es par d’autres locataires. Une Gé né alogie des personnages de La Comé die humaine est à la disposition du public. Sous forme d’un tableau long de 14, 50 m où sont ré fé rencé s 1 000 personnages sur les 6 000 que compte la Comé die humaine. On peut en acheter une copie repliable.
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