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La prose






1. Une litté rature historique florissante.

Jusque-là, la prose é tait ré servé e à la langue juridique ou à certains textes de dé votion, c’est-à -dire qu’elle n’avait pas encore conquis son statut litté raire. Les premiers prosateurs, Geoffroi de Villehardoin et Jean de Joinville, tous deux historiographes, en se libé rant de contraintes de la versification, se dé marquè rent du mê me coup du roman et de l’é popé e et trouvent, dans la langue franç aise qui peu à peu se perfectionnait, des ressources stylistiques propres. Mais il faudra attendre les Chroniques de Jean Froissart (1337 – 1411), é voquant les é vé nements de l’é poque et ré digé es à la fin du XIV s., et surtout les Mé moires de Philippe de Commynes (1447 – 1511) (seconde moitié du XV s.) pour que l’on puisse commencer à parler vé ritablement d’historiens.

La langue des chroniques de J. Froissart, tout en se rangeant du cô té du francien, comporte nombre de picardismes. Bien que J. Froissart soit essentiellement connu pour son oeuvre de chroniqueur, il est é galement l’auteur d’un grand nombre de ballades, rondeaux, lais et virelais et aussi de quelques pastourelles originales. Comme dans ses Chroniques, l’auteur donne, de la socié té de son temps, une image brillante, sans dé fauts.

Le plus grand historien du XV e s. est Philippe de Commynes, flamand de par son origine. Philippe de Commynes cherche à pé né trer les causes des é vé nements et porte des jugements politiques instructifs pour les dirigeants de ce monde. Il s’en tient encore à un ré cit avec beaucoup de reflexion, de recul, de jugement.

Les chroniqueurs du Moyen Age, Villehardoin, Joinville, Froissart, Commynes, ont peu à peu plié la langue franç aise à la prose, qu’ils estimaient plus capable d’exprimer la vé rite historique que les vers.

Un des plus grands prosateurs du XV e s. est Antoine de la Sale (1388 – 1462) dont les œ uvres é taient un spé cimen du genre didactique. Certains de ses textes sont pré cieux pour le linguiste vu le langage parlé utilisé dans ses nouvelles.

2. Le conte: tradition et modernité.

Depuis l’ancien franç ais, la litté rature franç aise a fait une large place au conte et à la nouvelle. Il s’agit de courts ré cits, au dé but en vers – comme le seront encore les Contes de La Fontaine, au XVII s. –, puis en prose, emprunté s à la vie quotidienne et inscrits dans un cadre narratif é troit. Au XV s., deux nouvelles tendances apparaissent: une tendance moralisatrice, lorsque le conte comporte un enseignement, une morale à tirer de l’histoire; une tendance psychologique, avec les analyses de sentiments qui influenceront beaucoup le XVI s. Mais le plus souvent, le conte et la nouvelle cherchent à faire rire, et les aventures qu’on y raconte sont grivoises, misogynes et anticlé ricales (les femmes et les moines en sont les principales victimes).

Le thé â tre

Au Moyen Age le genre dramatique fleurissait et connaissait plusieurs varié té s.

1. Un thé â tre d’origine religieuse.

Parmi les diffé rents types de spectacles religieux, le mystè re est celui qui exerce le plus d’influence au XV s. Son sujet, directement emprunté à la Bible, est le plus souvent consacré à la mort du Christ, à sa «Passion». L’ampleur du sujet est telle que le spectacle dure parfois plusieurs jours, le texte é tant divisé en «premiè re journé e», «deuxiè me journé e», jusqu’à quatre jours. C’est par milliers que se comptent les vers, et les acteurs sont parfois plus de deux cents! Quant aux é lé ments de dé cor, aux machineries, aux costumes, à la musique, ils tiennent une place importante. Le succè s de ces mystè res est immense. Ils racontent la vie et la passion du Christ, la vie des Saints, de la Vierge, etc. (Mistè re de la Passion d’Arnould Gré ban, Mistè re des apô tres, Mistè re du vieux Testament, etc.).

2. Un thé â tre profane.

Dè s le XIII s., un thé â tre profane commence à exister indé pendamment du thé â tre religieux. Mais il faut attendre le XV s. pour qu’un vé ritable thé â tre profane apparaisse à cô té des mystè res et des passions. Au XV e s., il est repré senté dans diffé rents types de piè ces, des piè ces sé rieuses comme moralité s (où des personnages, souvent allé goriques, illustrent une vé rité morale), mais surtout des piè ces comiques, comme les soties (où des personnages habillé s en fous – on dit «sots» au Moyen Age – se permettent de dire sur l’actualité, la socié té, l’é glise, le pouvoir, le monde tout ce qu’ils ont envie de dire), ou comme les farces.

Une farce est é crite pour faire rire franchement un public urbain, elle met en scè ne des gens de tous les jours, marchands rusé s, bourgeois naï fs, maris trompé s, femmes lé gè res ou mé gè res … La farce jette un regard critique sur les moeurs du temps, mais cherche toujours à provoquer le rire, né de l’exagé ration d’une situation finement observé e.

La plus justement cé lè bre des farces est celle de Maî tre Pierre Pathelin (composé e entre 1461 et 1469). Mais ce texte, dont l’auteur est resté inconnu, est si bien composé et ré digé dans un style si naturel qu’il fait assuré ment songer à une courte comé die. Il appaî t comme la meilleur oeuvre comique avant les piè ces de Moliè re.

Le thé â tre du Moyen Age est un genre trè s vivant, trè s appré cié du public, et qui fournit un nombre d’oeuvres important.

La poé sie

Le genre poé tique change visiblement de contenu et de forme. L’é lé ment moralisant y est souvent pré sent. L’immense varié té des formes connues aux XII e – XIII e ss. fait place à de nouvelles formes: rondeaux, ballades, lais, virelais, dits. Les poè tes expé rimentent dé sormais de nouvelles formes d’expression et s’orientent essentiellement vers des recherches stylistiques souvent compliqué es. La poé sie commence à porter un caractè re musical.

Guillaume de Machaut (1300 – 1377), Eustache Deschamps (1346 – 1406), Christine de Pisan (1364 – 1429), Charles d’Orlé ans (1394 – 1465) sont les figures dominantes de la poé sie.

La nouvelle é cole poé tique fut cré e par «le noble rhé torique» Guillaume de Machaut. Chef d’é cole de la nouvelle poé sie lyrique, G. De Machaut se distingue autant par ses dons de musicien que par ses qualité s d’auteur. Il n’a certes pas inventé le genre des ballades, lais, virelais et rondeaux; mais c’est lui qui, le premier, a porté ces genres à leur perfection. Il manie la «rhé torique», c’est-à -dire l’«art poé tique» avec une habileté qui va jusqu’à la virtuosité, et devient ainsi le maî tre de plusieurs gé né rations de poè tes. Les thè mes qu’il reprend sont ceux de l’amour courtois qu’il interprè te sous la forme de multiples allé gories. Le poè te utilise diffé rentes formes de vers et leur confè re une musicalité exceptionnelle (Dit de l’Alerion, etc.).

Son ami et disciple Eustache Deschamps est un poè te é rudit, à la fois lyrique et satirique. Ce n’est pas un poè te courtois, mais un homme ré aliste qui dé nonce les intrigues politiques de son temps. Il relate des é vé nements de l’é poque en patriote (Paris sans pair), sa poé sie reflè te la vie et les relations sociales de l’é poque. Il est surtout connu aujourd’hui pour son Art de dictier. Ce traité en prose, é crit en 1392, est le premier art poé tique franç ais.

Plusieurs poè tes cé lè bres appartiennent à l’é cole poé tique de Machaut: Christine de Pisan, originaire de Venise (Italie), Charles d’Orlé ans, etc. La production de Ch. De Pisan est é tonnamment riche, elle manifeste une personnalité et une sensibilité fé minines, trè s originales au tout dé but du XV s. Plus que chez aucun autre de ses contemporains, on trouve chez Charles d’Orlé ans une sensibilité moderne devant le temps perdu, la solitude et l’ennui. L’é motion et la sincé rité qui percent constamment dans nombre de ses poè mes, tout en demi-teintes et en nuances, rendent encore attanchant au public ce grand nostalgique.

Un des plus grand poè tes de l’é poque Franç ois Villon (1431 – 1462?) occupe une place à part dans l’histoire litté raire. F. Villon est le plus connu des poè tes du Moyen Age, pas né cessairement parce qu’il est le plus habile ni le plus brillant, mais à cause de sa vie hors du commun et des sentiments pathé tiques qui mettent le lecteur moderne en communion avec sa poé sie. Né en 1431, F. de Montcorbier, orphelin de pè re, est confié au chanoine Guillaume de Villon pour faire ses é tudes. Brillant é lè ve, il est reç u bachelier et obtient la licence en 1452 et, par reconnaissance sans doute, adopte le nom de son bienfaiteur. Un bel avenir s’ouvre devant lui, mais cette pé riode de l’histoire est bien troublé e. La vie aventureuse, les liens avec les Coquillards le mirent en marge de la socié té. Quelle que soit sa vie, il a une grande notorié té: sa premiè re grande composition, le Lais, de 1456, le fait reconnaî tre parmi les gens de lettres; Charles d’Orlé ans le reç oit à la cour, le fait participer à un concours poé tique. Le Grand Testament est son meilleur poè me. Le lexique des poè mes de Villon est exceptionnellement riche et varié, il recourt souvent aux proverbes et aux dictons (a mau rat mau chat, Car de la panse vient la danse, etc.). La phoné tique et la grammaire de ses poè mes se ressentent aussi du langage populaire: er > ar (la rime terre: Barre), etc.

 

L’HISTOIRE INTERNE

 

LA PHONÉ TIQUE

La tendance essentielle de cette é poque est la simplification du systè me phoné tique de la langue franç aise.

L’ACCENT

En ancien franç ais, tout comme en latin, chaque mot é tait accentué. A partir du XIV e s. on atteste un passage graduel à «l’accentuation de phrase» (accent de groupe, accent rythmique, ou accentuation syntaxique) qui va s’installer dé finitivement vers le XVI e siè cle. Ce changement du ré gime d’accentuation a é té gros de consé quences pour la structure phoné tique (la chute des consonnes finales devant une autre consonne, etc.; mais surtout l’enchaî nement et la liaison) et grammaticale du franç ais (car le nouveau ré gime a permis à deux ou à plusieurs mots dé pendants de s’unir en un groupe syntaxique).

Les enclitiques, nombreuses en ancien franç ais (jol < jo le, nes < ne les, etc.), sont peu à peu é liminé es. Ces combinaisons sont dissoutes et forment dé sormais deux mots sé paré s et indé pendants.


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