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Le verbe






Les caté gories grammaticales du verbe é tant plus nombreuses que celles du sunstantif, le verbe a conservé beaucoup plus de dé sinences par rapport au substantif.

La tendance à la ré gularité des formes verbales se manifeste dans l’unification par analogie des dé sinences et des radicaux; ainsi, les conjugaisons verbales se sont-elles ré gularisé es et simplifié es en grande partie.

Les formes personnelles

Le nivellement (= la ré gularisation = l’unification) des radicaux

1. Les alternances vocaliques des radicaux s’é liminent peu à peu:

- soit en laissant tomber le radical accentué:

Ancien franç ais Moyen franç ais

Trovè r ® ® Trou vè r

(je) trè uve (nos) trouv ò ns ®↑ ® je trouv e nous trouv ons

(tu) trè uves (vos) trouv è z tu trouv es vous trouv ez

(il) trè uvet (il) trè uvent il trouv et ils trouv ent

- soit en conservant le radical accentué:

Ancien franç ais Moyen franç ais

Plourè r ® Pleu rè r

(je) plè ur e (nos) plour ò ns ® ­ ® je plè ur e nous plè ur ons

(tu) plè ur es (vos) plour è z ­ tu plè ur es vous plè u rez

(il) plè ur et (il) plè ur ent ® ­il plè ur et ils plè ur ent

Né anmoins, durant tout le Moyen Age les deux radicaux alternent donnant lieu à des formes multiples d’un mê me verbe:

je poi se / nous pesons ® je poi se / nous poi sons

je poise / nous pe sons ®je pe se / nous pe sons

Les vestiges de l’ancienne alternance subsistent dans la conjugaison archaï que des verbes du 3 e groupe: il meu rt / nous mou rons, etc.

2. Dans les passé s simples en - i et - u, les thè mes dissylabiques sont é liminé s en grande partie grâ ce à l’amuï ssement des voyelles en hiatus:

Ancien franç ais Moyen franç ais

(je) vi je vis

(tu) v e is tu vis

(il) vit il vit

Né anmoins, dans le groupe de verbes dont les thè mes se terminent par une consonne au passé simple et au subjonctif plusieurs formes parallè les coexistent, par ex.:

feindre – il faignit, il feindit, il fainit (passé simple);

prendre – je prende, je prenne, je pregne (pré sent du subjonctif), etc.

Le nivellement (= la ré gularisation = l’unification) des dé sinences

Les dé sinences tendent à se gé né raliser, elles aussi.

L’unification des dé sinences touche en premier lieu la premiè re personne du singulier au pré sent.

1. Le premier groupe gé né ralise la desinence - e au pré sent de l’indicatif: (je) chant (AF) > je chant e (MF).

Seuls les verbes qui ont pour voyelle thé matique - i et - u y ré sistent: je merci, je salu, etc.

Vu l’amuï ssement du - t final à partir du XII e s., les formes de la 1re et de la 3 e personne du singulier ne se distinguent plus dans la prononciation: je chante [ ƒ ã tý ] = il chante [ ƒ ã tý ]. C’est le premier pas vers l’effacement des distinctions flexionnelles (= synthé tiques) entre ces formes verbales.

La gé né ralisation de - e s’explique par plusieurs analogies:

A. Avec les verbes qui se terminent par «muta cum liquida»: ent r e, semb l e. Cependant le petit nombre de ces verbes laisse supposer que ce n’é tait pas la source principale de la diffusion de – e.

B. Avec les 2 e et 3 e personnes du singulier du pré sent de l’indicatif où elle é tait toujours ré guliè re:

Pré sent de l’indicatif

Ancien franç ais Moyen franç ais

(je) chant ˜ je chant- e

(tu)chant- -stu chant- e -s

(il) chant- e -t il chant- e -t

C. Avec la 1re personne du singulier du pré sent du subjonctif des verbes du 2 e et du 3 e groupes où la dé sinence - e est ré guliè re (rappelons aussi que le mode subjonctif é tait trè s usité en ancien franç ais, fré quent dans l’usage, donc, ses formes auraient pu servir de modè le à imiter):

Pré sent du subjonctif Pré sent de l’indicatif

Ancien franç ais Moyen franç ais

finiss – e je chant – e

finiss – e – s tu chant – e – s

finiss – e – t il chant – e – t

2. Le 3 e groupe gé né ralise la desinence - s au pré sent de l’indicatif par analogie avec le 2 e groupe:

Ancien franç ais Moyen franç ais

je fini s (je) tien ˜ je tien s

tu fini s (tu) tien s tu tien s

il finist (il) tient il tient

Toutefois cette dé sinence n’est pas encore stable en moyen franç ais, les deux formes sont longtemps acceptables: je veil ˜ / je veil- s, je oi ˜ / je oi- s, etc.

3. Les deuxiè me et troisiè me groupes gé né ralisent - s au passé simple, mais les deux formes alternent trè s longtemps: je fini ˜ / je fini s, je voulu ˜ / je voulu s, etc.

4. Les dé sinences de l’imparfait et du conditionnel sont sujettes à plusieurs transformations:

A. Depuis le XII e s. à la suite de l’é volution de la diphtongue ei > oi les dé sinences du 2 e et du 3 e groupes se refont par analogie avec les verbes du premier groupe:

Ancien franç ais Moyen franç ais

Amer Dormir

(je) am oie dorm eie ® dorm oie

(tu) am oies dorm eies ® dorm oies

(il) am oit dorm eit ® dorm oit

B. Peu à peu la 1e et la 2 e personne du singulier perdent le e non-accentué, ce qui jette les bases à l’unification ulté rieure des dé sinences de l’imparfait:

je ten oi (e ¯) ®je ten oi

tu ten oi (e ¯) s ®tu ten ois

il ten oit ® il ten oit

Mais la ré gularisation du singulier n’est pas encore achevé e en moyen franç ais, car le - s analogique fait seulement ses premiers pas à la 1e personne du singulier de l’imparfait et du conditionnel.


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