Главная страница Случайная страница КАТЕГОРИИ: АвтомобилиАстрономияБиологияГеографияДом и садДругие языкиДругоеИнформатикаИсторияКультураЛитератураЛогикаМатематикаМедицинаМеталлургияМеханикаОбразованиеОхрана трудаПедагогикаПолитикаПравоПсихологияРелигияРиторикаСоциологияСпортСтроительствоТехнологияТуризмФизикаФилософияФинансыХимияЧерчениеЭкологияЭкономикаЭлектроника |
Victor Hugo et la photographie
Victor Hugo lisant devant un mur de pierre, par Auguste Vacquerie 1853 (?), Musé e d'Orsay, Paris. Pendant l'exil à Jersey, Victor Hugo s'inté resse au mé dium de la photographie. Il collabore avec ses fils Franç ois-Victor et surtout Charles, ainsi qu'avec Auguste Vacquerie. Hugo leur dé lè gue la partie technique, mais c'est lui qui met en scè ne les prises de vues. Ils produisent d'abord des daguerré otypes, puis des photographies d'aprè s né gatifs sur papier, portraiturant essentiellement le poè te ou son entourage familial et amical. Ils prennent aussi des vues de Jersey, de Marine Terrace et de quelques dessins de Hugo. Ces images (environ 350 œ uvres), qui avaient valeur de souvenir ou de communication mé diatique, furent diffusé es dans le cercle des intimes ou au-delà, rassemblé es en albums, insé ré es dans certains exemplaires des é ditions originales de l'é crivain, mais n'ont jamais connues la diffusion commerciale d'abord envisagé e par Victor Hugo116. Sa pensé e politique À partir de 1849, Victor Hugo consacre un tiers de son œ uvre à la politique, un tiers à la religion et le dernier à la philosophie humaine et sociale. La pensé e de Victor Hugo est complexe et parfois dé routante. Il refuse toute condamnation des personnes et tout maniché isme, mais n'en est pas moins sé vè re pour la socié té de son temps. Au fur et à mesure, sa pensé e politique va é voluer, quitter le conservatisme et se rapprocher du ré formismenote 21, 117. Politique inté rieure Les repré sentants repré senté s, caricature de Victor Hugo par Daumier, 1849, aprè s l'é lection de l'é crivain à l'Assemblé e constituante. Dans sa jeunesse, Victor Hugo est proche du parti conservateur. Pendant la restauration, il soutient Charles X. En cela, il s'inscrit dans la ligne politique de Chateaubriand. Lors de la Ré volution franç aise de 1848, Victor Hugo, pair de France, prend d'abord la dé fense de la monarchie (le pré sident du Conseil Odilon Barrot, le charge de dé fendre l'idé e d'une ré gence de la Duchesse d'Orlé ans). Une fois la ré publique proclamé e, Lamartine lui propose un poste de ministre (Instruction publique) dans le gouvernement provisoire de 1848, mais il refuse. Lors des é lections d'avril 1848, bien que non candidat, il obtient prè s de 55 500 voix à Paris mais n'est pas é lu. Par contre, aux é lections complé mentaires du 24 mai, il est é lu à Paris avec prè s de 87 000 voix. Il siè ge avec la droite conservatrice. Pendant les Journé es de Juin 1848, il mè ne des groupes de forces gouvernementales à l'assaut des barricades dans la rue Saint-Louis. Il vote la loi du 9 aoû t 1848, qui suspend certains journaux ré publicains en vertu de l'é tat de siè ge. Ses fils fondent le journal l’É vé nement qui mè ne une campagne contre le pré sident du conseil, le ré publicain Cavaignac, et soutiendra la candidature de Louis Napolé on Bonaparte à l'é lection pré sidentielle de 1848. É tant contre le principe de l'assemblé e lé gislative unique, il ne vote pas la Constitution de 1848. Au dé but de la pré sidence de Louis Napolé on Bonaparte, il fré quente le nouveau pré sident. En mai 1849, il est é lu à l'Assemblé e lé gislative. C'est à l'é té 1849, que progressivement, il se dé tourne de la majorité conservatrice de l'Assemblé e lé gislative dont il dé sapprouve la politique ré actionnaire. En janvier 1850, Victor Hugo combat la loi Falloux ré organisant l'enseignement en faveur de l'É glise catholique romaine; en mai, il combat la loi qui restreint le suffrage universel et, en juillet, il intervient contre la loi Rouher qui limite la liberté de la presse118. En juillet 1851, il prend position contre la loi qui propose la ré vision de la Constitution afin de permettre la ré é lection de Louis-Napolé on Bonaparte. En juin 1851, au palais de Justice de Paris, il dé fend son fils qui est poursuivi pour avoir publié un article contre la peine de mort dans son journal, L'É vè nement119. Au soir du coup d'É tat du 2 dé cembre 1851, avec une soixantaine de repré sentants, il ré dige un appel à la ré sistance armé e120. Poursuivi, il parvient à passer en Belgique le 14 dé cembre. C'est le dé but d'un long exil. Dè s lors ré formiste, il souhaite changer la socié té. S'il justifie l'enrichissement, il dé nonce violemment le systè me d'iné galité sociale. Il est contre les riches capitalisant leurs gains sans les ré injecter dans la production: l'é lite bourgeoise ne le lui pardonnera pas[ré f. né cessaire]. De mê me, il s'oppose à la violence si celle-ci s'exerce contre un pouvoir dé mocratique, mais il la justifie (conformé ment d'ailleurs à la dé claration des droits de l'homme) contre un pouvoir illé gitime. C'est ainsi qu'en 1851, il lance un appel aux armes121 – «Charger son fusil et se tenir prê t» – qui n'est pas entendu. Il maintient cette position jusqu'en 1870. Quand é clate la guerre franco-allemande, Hugo la condamne: il s'agit pour lui d'une guerre de «caprice122» et non de liberté. Puis, l'Empire est renversé et la guerre continue, contre la Ré publique; le plaidoyer de Hugo en faveur de la fraternisation reste sans ré ponse. Alors, le 17 septembre, le patriote prend le pas sur le pacifiste: il publie cette fois un appel à la levé e en masse et à la ré sistance. Les é lections du 8 fé vrier 1871 portent au pouvoir les monarchistes partisans de la paix avec Bismarck. Le peuple de Paris, quant à lui, refuse la dé faite et la Commune commence le 18 mars; on s'arrache les Châ timents.
|