Текст 58
SUR L'ACTUELLE PLACE DE LA CONCORDE
L'exé cution de Louis XVI.
Le gé né ral Santerre entra1 le chapeau sur la tê te. Le fameux bras- seur2 du faubourg Saint-Antoine é tait alors l'homme le plus populaire de Paris; il devait en partie sa vogue à son bon cœ ur — sa brasserie é tait devenue soupe populaire — mais aussi à l'excellence de sa biè re qui coulait à flots pour les patriotes. Il é tait suivi des commissaires, d'une dé putation du dé partement et de deux gendarmes...
«Vous venez me chercher?
— Oui.»
Louis alla chercher son testament et le tendit à un nommé Roux, prê tre assermenté.
«Cela ne me regarde point, ré pondit l'homme, je ne suis pas ici pour faire vos commissions, mais pour vous conduire à l'é chafaud.
— C'est juste», soupira Louis XVI avec douceur.
«J'é tais derriè re le roi prè s de la cheminé e, é crira plus tard Clé ry; il se tourna vers moi et je lui pré sentai sa redingote.
«— Je n'en ai pas besoin, me dit-il, donnez-moi seulement mon chapeau.
«Je le lui remis. Sa main rencontra la mienne, qu'il serra pour la derniè re fois.
«— Messieurs, dit-il, je dé sirerais que Clé ry restâ t auprè s de mon fils qui est accoutumé à ses soins. J'espè re que la Commune accueillera cette demande.
«Puis regardant Santerre:
«—Partons!
«Je restai seul dans la chambre, navré 6 de douleur... Les tambours et les trompettes annoncè rent que Sa Majesté avait quitté la tour...»
En ce soir du 21 janvier, Clé ry, tout en faisant semblant de manger, n'a pas le courage d'interroger les commissaires pour avoir des dé tails. Mais, soudain, du jardin monte un cliquetis d'armes. La porte s'ouvre quelques secondes plus tard. C'est Santerre, suivi de quelques officiers. Il vient s'inviter à dî ner et, tout aussitô t, «avec un sang-froid sans é gal», rapportera l'un des convives, il se mit à raconter l'exé cution «sans en omettre aucune circonstance».
Monté sur le plus beau cheval de sa brasserie — une bê î c- gigantesque que les jour de foire on «dé guisait» en é lé phant —, il avait pré cé dé la voiture du condamné. Devant, derriè re, un groupe considé rable de troupes à pied et à cheval, des canons et surtout des tambours, une multitude de tambours, qui battaient sans relâ che Le long du parcours — la rue du Temple et les Boulevards — de chaque cô té de la chaussé e, quatre rangé es de troupes; les rues é taient presque dé sertes. Personne aux fenê tres; à de distances rapproché es, de forts dé tachements de grenadiers é taient massé s; le soleil é tait caché sous un brouillard é pais. (...)
A dix heures vingt, le cortè ge dé bouchait place de la Ré volution - notre actuelle place de la Concorde. Vingt mille hommes8 é taient massé s. Sur la terrasse des Tuileries, des curieux, deux rangs à peine, regardaient avec des lorgnettes. Les tambour battaient toujours. La voiture s'arrê ta au pied de l'é chafaud. Le roi, sentant que la carrosse n'avanç ait plus, leva les yeux, ferma son bré viaire9 en maintenant le doigt à la page qu'il lisait et se tournant vers l'abbé Edgeworth, lui demanda:
«Nous voici arrivé s, si je ne me trompe.»
Le prê tre se tut et s'inclina. Louis rouvrit le livre et lut les derniers versets du psaume inachevé. Le bourreau ouvrit la portiè re. Dè s que le roi fut descendu, trois aides l'entourè rent et voulurent lui ô ter son habit, mais il les repoussa avec fermeté. Il enleva lui-mê me sa veste, ouvrit son col, puis s'agenouilla aux pieds de l'abbé lui demandant sa derniè re bé né diction. Comme il se relevait, les valets de Sanson10 s'approchè rent.
«Que voulez-vous?
— Vous lier.
— Me lier? Non, je n'y consentirais jamais!» Mais l'abbé murmura:
«Souffrez cet outrage, comme une derniè re ressemblance avec le Dieu qui va ê tre votre ré compense.»
Louis tendit ses mains.
«Faites ce que vous voudrez!»
Rapidement, les poignets furent lié s derriè re le dos avec un mouchoir; les cheveux é taient coupé s par Sanson. Appuyé au bras de son confesseur, le roi monta pé niblement les degré s raides de l'é cha- faud. Soudain, il é carta le prê tre et s'avanç a avec vivacité jusqu'au bord de la plate-forme. Il fit un signe aux tambours qui se trouvaient devant lui et ceux-ci, impressionné s, s'arrê tè rent de battre.
«Franç ais! cria le Roi avec une voix qui s'entendit jusqu'au bout de la place, je meurs innocent; je pardonne aux auteurs de ma mort, je prie
Dieu que le sang qui va ê tre ré pandu ne retombe jamais sur la Frans Et vous, peuple infortuné...»
«— Je brandis aussitô t mon sabre, racontait Santerre. Les tambours commencent un roulement et l'on ne perç oit plus une parole. Le roi frappe du pied et leur crie de cesser; mes aides de camp pressent le bourreau de faire son mé tier. Finalement, Sanson et ses valets entraî nent Louis et l'attachent. Il parlait sans cesse avec animation, sans qu'on entendî t rien, à cause des tambours, si ce n'est un cri affreux que la chute du couteau é touffa.»
ANDRÉ Castelot. Le Grand Siè cle de Paris. Примечания:
1. В тюрьму Тампль, где был заключен Людовик XVI. 2. Сантер был пивоваром. Во время революции он командовал Национальной гвардией Парижа 3. Священник, присягнувший соблюдать гражданский кодекс прав духовенства (1790) и признавший Революцию. 4. Камердинер Людовика XVI. 5. Парижская Коммуна — собрание представителей народа, которое управляло Парижем. 6. Терзаясь. 7. Тампль — монастырь-крепость (построена тамплиерами, рыцарями ордена Иреусалимского Храма, в XIII веке). Здесь в 1792 году была заключена королевская семья. Тампль снесен в 1814 году. Теперь квартал, где он раньше находился, называется кварталом Тампль. 8. 20 000 soldats. 9. Требник, молитвенник. 10. Парижский палач в период Революции.
СЛОВАРЬ
(Гнездо существительного livre, которое имеет три корня: латин- ские (liber, livre) и греческий (biblion). Объясните значение выделенных слов: Louis XVI rouvrit le livre. — Les nouveaux é poux reç oivent du maire un «livret de famille» où seront enregistré es les naissances à venir. — Meilhac et Halé vy ont é crit le livret de beaucoup d'opé rettes; Meilhac et Halé vy ont é té les librettistes pré fé ré s d'Ojfenbach. — Ce libelle nuit plus à son auteur qu'à celui qu'il attaque. — Veillez bien à la faç on dont vous libellez votre demande. — Mon ami possè de une magnifique collection d'ex-libris. — Le libraire m'a conseillé d'acheter ce roman. — Toute la vitrine de la librairie est consacré e au nouvel acadé micien. — J'ai acheté une Bible trè s ancienne. — A la Bibliothè que Nationale, il y a de trè s nombreux bibliothé caires. — La bibliographie des ouvrages consacré s à Balzac remplit un volume entier. — Mon ami adore les beaux livres: c'est un bibliophile passionné.
X
ОТ ПЛОЩАДИ
СОГЛАСИЯ К БОЛЬШИМ
БУЛЬВАРАМ
ТЕКСТ 59
HAUTE COUTURE ET MANNEQUINS
Voici un aperç u de la vie que mè nent les «mannequins». On trouvera dans notre tome IV ('La France et ses é crivains) un texte satirique sur les é motions du couturier pré sentant sa collection.
Ce petit monde ne ressemble en rien à l'image qu'on pourrait s'en faire d'aprè s une lé gende de la Belle É poque1 qui a la vie dure. On s'y repré sentait les mannequin: attendues2 sous le porche des maisons de couture par des messieurs en pelisse don elles prenaient le bras pour aller s'engouffrer frileusement dans des voitures doré es qu les menaient vers des aventures non moins doré es. Aujourd'hui, ce sont leurs maris qui les attendent, en grognant parce qu'elles sont en retard. A Vrai dire la plupar d'entre elles s'en vont seules, en hâ te; elles sautent dans un taxi ou dans le mé tro pour rentrer chez elles. Les plus favorisé es roulent en Simca3 comme de bonnes bourgeoises. (...)
On peut dire qu'en gé né ral un mannequin est une femme mince et grande, mais toute dé finition standardisé e et impersonnelle ne signifie rien. Un mannequin doit ê tre, c'est-à -dire avoir sa vie propre; (...) C'est dire qu'il faut des «jeunes filles»4 grandes, moyennes et petites, brunes ou blondes, trè s jeunes et un peu moins jeunes En dé pit de ces dissemblances, il doit ré gner entre elles un style, une espè ce d'air de famille, l'air de la maison où elles travaillent.
Pour devenir mannequin, il faut d'abord apprendre à marcher. Ce n'est pas facile. Bien des actrices et mê mes des danseuses son venues se pré senter à moi et ont é té, à leur grand é tonnement, é conduites5. (...) Comme les robes ré ussies, les mannequins-né es son é lé gantes et prennent leur maximum d'effet et d'expression. (...) Les Premiè res6 houspillent7 le mannequin, car, pour leur chè re robe, il n'y a jamais trop 'd'é gards:
«Ne t'assieds pas, tu vas me la froisser!»
«Ne t'agite plus, tu vas dé former ton drapé!»
A les entendre, on croirait que les modè les sont un objet de contem- plation, une idole vé né ré e qui, pour rien au monde, ne devrait remuer et vivre. Elles disent «ma robe» comme l'apprenti du Moyen Age disait «mon chef-d'œ uvre». (...)
Une ou deux fois l'an, ma collection va prendre l'air8. On appelle souvent les mannequins les «ambassadrices de l'é lé gance»; c'est bien en effet, la Carriè re9 —- leur carriè re — qui les conduit parfois aux quatre
coins du monde: au Japon, en Afrique du Sud, en Grè ce, en Angleterre, en Ecosse, en Autriche, en Italie, en Amé rique du Sud. En gé né ral, la petite é quipe chargé e de pré senter à l'é tranger la mode de la saison se compose de huit «jeunes filles» et de quatre habilleuses, accompagné es de M. de Maussabré ou de M. Donati qui dirigent le Service de Publicité. (...)
Bien sû r, les mannequins sont souvent capricieuses. Je sais que dans la maison on me taxe de trop d'indulgence à leur é gard:
«Monsieur Dior et ses mannequins!» (...) Je ne dis rien. Mes mannequins, c'est la vie de mes robes, et je veux que mes robes soient heureuses.
Le jour de la «pré sentation» est venu:
Des gens se dressent pour attirer l'attention d'un ami aperç u à l'autre extré mité du salon, des retardataires ré clament un programme. On s'offre des bonbons. Une «jeune fille» parcourt les rangs en distribuant des é ventails; les cigarettes s'allument.
Lorsque le premier mannequin entre, par miracle, tout le monde est assis et aussitô t le silence se fait. De la porte, Г «aboyeuse»10 annonce le modè le et en ré pè te le numé ro en anglais:
«Numé ro quatorze. «Ecosse». Fourteen.»
La «jeune fille» fait son passage, virevolte11, arpente l'é troit passage entre les chaises et repart. A l'approche du second salon, une autre aboyeuse ré percute l'annonce:
«Numé ro quatorze. «Ecosse». Fourteen.»
L'é cho va rebondir une troisiè me fois sur le palier:
«Numé ro quatorze. «Ecosse». Fourteen.»
Derriè re le rideau gris, nous sommes aux aguets et les vingt premiè res minutes s'é coulent d'ordinaire dans un silence lourd d'in- quié tude et d'espé rance. J'ose à peine demander aux mannequins l'effet qu'elles ont produit. Puis leur air satisfait commence à m'enhardir. Je pose quelques questions auxquelles on me ré pond:
«Oh! oui, Monsieur, ç a plaî t!» ou:
«On a beaucoup noté.»
Mais la dé tente ne se produit qu'avec le premier mannequin applaudi (...) et il faut plusieurs salves d'applaudissements pour cré er l'enthousiasme. Alors, tout change. Entre deux dé shabillages, les mannequins me jettent des bulletins de victoire:
«Ils «marchent!»
«J'ai «eu» mes applaudissements!»
Tremblant, je ré clame des pré cisions:
«Est-ce que ç a plaî t autant que la derniè re fois?»
La tê te enfouie sous une jupe, elles ré pondent par des jugements hâ tifs.
Pendant ce temps, la «marié e»12 est allé e s'habiller. Claire est mannequin par vocation; elle adore son mé tier et ne le quittera pas sans dé chirement. Elle est marié e depuis bien des anné es, mais, de tous mes mannequins, c'est toujours elle qui incarne le mieux la jeune marié e. C'est là un rô le difficile, et il s'y attache une superstition. Les «petites mains»13 qui travaillent à cette toilette ont coutume de coudre dans l'ourlet une mè che de leurs cheveux pour trouver un mari dans l'an qui vient, mais les «jeunes filles» pré tendent que pré senter la robe de marié e, c'est se vouer à jamais au cé libat. (...) Aidé e de deux apprenties litté ralement enfouies sous sa traî ne, elle se fraie miraculeusement un chemin dans le passage encombré.
Enfin, elle est là. A temps. Les «petites» tendent la traî ne à la demoiselle d'honneur. Le voile qui, un instant plus tô t, n'é tait qu'un chiffon, redevient un nuage vaporeux... A l'entré e du premier salon, l'aboyeuse annonce:
«Grand Mariage!»
Christian Dior. Souvenirs
Примечания:
1. 1900-е годы, период до первой мировой войны. 2. Существительное mannequin — мужского рода. Но, поскольку в данном случае речь идет о женщинах, Диор ставит прилагательное в женский род, чтобы читатели поняли. что он говорит о манекенщицах, а не об искусственных манекенах, на которых модельер подгоняет одежду. 3. Модель автомобиля. 4. Так модельер называет своих манекенщиц, независимо от того, замужем они или нет. 5. Были отвергнуты, получили отказ. 6. Модельеры — руководители ателье. 7. Беззлобно отчитывают. 8. Отправляется за границу. 9. Написанное с заглавной буквы, это слово обозначает посольство. 10. Профессиональный жаргон: Женщина, которая выкрикивает, громко объявляет (aboyer — лаять). 11. Грациозно поворачивается 12. Манекенщица, представляющая свадебное платье. 13. Молодые швеи, новички.
ГРАММАТИКА___________________________
УСЛОВНОЕ НАКЛОНЕНИЕ (LE CONDITIONNEL)
I. — Глагол в conditionnel обозначает возможное действие, реализация которого зависит от условия, выраженного в придаточном предложе- нии с помощью условного союза si или без него:
SI cette robe é tait bien coupé e, ELLE NE FERAIT pas ces plis. — BIEN COUPÉ E, cette robe NE FERAIT PAS ces plis. — Cette robe a é té mal coupé e. AUTREMENT, elle NE FERAIT PAS de plis.
II. — Глагол в условном наклонении может также обозначать:
1) Смягченное утверждение (affirmation atté nué e) с глаголами: vouloir, savoir, pouvoir:
JE VOUDRAIS assister à une pré sentation de collection. (Зд. - желание.) J'AURAIS VOULU, j'aurais bien VOULU le revoir. (Зд. - сожаление.) Или с любыми глаголами, сопровождаемыми наречием: volontiers: J'ASSISTERAIS VOLONTIERS à cette pré sentation.
2) Утверждение, в достоверности которого говорящий не уверен:
Le couturier, dit-on, SERAIT trè s riche. — IL AURAIT VENDU sa clientè le, paraî t-il.
3) Желание, мечту:
Dans la maison de mon rê ve, IL Y AURAIT des fleurs partout.
4) Возглас удивления или негодования: Moi! J'ACHÈ TERAIS cette camelote!
III. — Напомним, что условное наклонение употребляется для выраже- ния будущего в прошлом (futur du passé):
Je pré voyais que je TROUVERAIS chez vous les robes du dernier modè le. Je pré voyais que vous AURIEZ DÉ JÀ TOUT VENDU avant mon arrivé e. — (Здесь: futur anté rieur du passé).
IV. — Напомним также, что в литературном языке plus-que-parfait du subjonctif может употребляться вместо conditionnel passé (эту форму часто называют «второй формой conditionnel passé»):
IL EÛ T VOULU partir plus tô t. — S'IL EÛ T ATTENDU (или: s'il avait attendu) IL EÛ T RENCONTRÉ son ami.
УПРАЖНЕНИЯ
I) В какой части урока грамматики говорится о случаях употребления conditionnel в следующих предложениях? — Celui qui ré pondrait cela serait un sot. — Je voudrais vous montrer ma nouvelle collection. — J'espé rais que vous auriez, dans votre magasin, l'article que je cherchais. — Quoi! Vous comprendriez si mal ce que je dé sire? — Si demain on transplantait les arbres de nos places provinciales dans le sol parisien, ils ne tarderaient pas à pé rir. — Ce serait bien amusant, se disait le gamin, de jouer un tour à cet homme ridicule.
II) Каким образом выражено условие в следующих предложениях? — Si vous aviez ce livre en magasin, je l'achè terais tout de suite. — Mieux renseigné, j'aurais acheté un livre plus amusant. — Si vos ouvriè res avaient é té plus soigneuses, cette robe irait mieux à ma femme, qui ne me ferait pas de reproches. — Si ce client revenait la semaine prochaine, je le mettrais à la porte. — Si elle avait pu voir la tê te du gamin, elle eû t compris qu'il se moquait du bonhomme. — Moins cher, cet appareil me conviendrait parfaitement. — Mieux proté gé s des gaz meurtriers, les arbres parisiens seraient plus verts.
III) Поставьте глаголы в скобках в imparfait. Соблюдайте правила согласо- вания времен в предложениях: Je (pense) que le commerce devient de plus en plus difficile. — Le commerç ant (espè re) bien qu'il ne reverra jamais plus pareil client. — Le monsieur, aprè s avoir examiné tous les articles, (dit) qu'il reviendra la semaine prochaine (замените на: suivante), et qu'ainsi il aura eu le temps de ré flé chir pour faire son choix. Mais le marchand n'(ignore) pas qu'il aura montré vainement une grande patience, car ce client n'achè tera jamais rien.
IV) Объясните значение conditionnel в данных предложениях (желание, сожа- ление, смягченное утверждение): Je voudrais vous dire un mot. — II est dé solé de son insuccè s: il aurait tant voulu vous faire plaisir! — Je boirais volontiers un verre. — Je ne saurais vous renseigner. — Pournez-vous ê tre ici dè s 8 heures?... Je crois que je pourrais.
V) Выразите в нескольких фразах свое сожаление из-за того, что вы не смогли совершить увлекательную прогулку, поскольку погода испортилась (Выразите не реализовавшиеся условия с помощью conditionnel pré sent и conditionnel passé.)
VI) Эссе. Dé crivez la maison de vos rê ves, en employant le plus souvent possible le conditionnel.
ТЕКСТ 60
UN «GRAND MAGASIN»
II se dresse, monumental, trois cents mè tres de faç ade, hautes baies, marquises1 à dorures, pierres sculpté es et coupole où flottent les couleurs patronales, vert et tango...
Dix mille employé s, dont six mille femmes, presque toutes jeunes et charmantes, vont entrer, chacun gagnant, du troisiè me sous-sol au septiè me é tage dans le ciel, sa table et son comptoir, l'un des cent cinquante rayons de l'immense ruche: de la quincaillerie à la bonneterie pour dames, et de l'indienne2 aux soies lé gè res. Celui-ci grimpera à la comptabilité, sous les combles, celui-là descendra sous le trottoir, à la manipulation de la vaisselle. Cette jolie brune est à la vente directe, sa camarade à la correspondance. Cette blondinette3 court aux paiements, ce quadragé naire à l'é conomat.
J'entre. L'escalier roulant commence à grignoter les é tages, et les ascenseurs s'envolent vers les verriè res. Aux portes, des inspecteurs contrô lent les entré es. Les pompiers achè vent l'ultime ronde, les rideaux de fer sont relevé s. Il flotte une odeur de poudre de riz. Et sur toutes les tables, sur tous les mannequins, sur toutes les vitrines, s'é tale, comme une toile d'araigné e, la housse grise qui protè ge, durant la nuit, les
marchandises. La ruent s é veille, entre les panneaux laiteux des glaces. Les rayons s'animent. C'est un monde: une ville inconnue dans la ville.
Tricots pour dames? Voici. — Voitures d'enfants? Voilà! — Articles de mé nage? Au sous-sol! — Ameublement? Cinquiè me é tage: ascenseur! — Costume tailleur? 4 Deuxiè me galerie! — Restaurant? Voyez terrasse! — Un taxi? Oui, Madame! — Articles pour fumeurs? Le rayon d'en face! — Librairie? Rez-de-chaussé e à droite! — Confiserie? Rayon 88! — Dessous de bras? Tout de suite à gauche! — Quincaillerie? Voyez mé nage! 3
Ainsi: de tout, en tout, pour tout. Antiquité s? Il y en a. Bimbeloterie6 d'Orient, fourrures d'Alaska aussi. Tulles et voilettes? A la mercerie. Brosserie, modes, jupons, articles de voyage (...) linge de maison et travestis7: la production de la terre entiè re. Tout ce qu'on veut, tout ce qu'il faut, et le reste.
«Et quand les piscines seront à la mode, nous en aurons».
Il y a des jazz et du ciné ma, de la photo automatique et de la té lé - graphie sans fil.
Une8 rè gle: «La cliente a toujours raison!»
Un mot d'ordre: «Dire oui!»
Un souci: «Vendre!»
Un langage: «Oui, Madame; certainement. Madame; j'ai ç a, Madame!»
Popeline, crê pe georgette, crê peline, kasha, sultane, broché, soie9, cloche de paille picot10 ou genre manille11... Comprenne qui pourra. Les femmes comprennent ç a. Elles vont, viennent, glissent, tripotent, effleurent du bout des doigts, sur les comptoirs le madapolam12 de coton blanc, la soie mercerisé e1, les parures en nansouk14 lé ger et les plissé s de linon15, les rejettent et disent avec une moue: «II n'y a rien!»
Il y en a pour des millions! Mais elles sont ici chez elles. Elles palpitent devant les glaces, tapotent leurs frisettes16, avivent leurs yeux, mettent un doigt de poudre17, retournent, commandent à pleins bras18, font pivoter les vendeuses, les toisent19, s'examinent, é touffent et se pâ ment.
Un grand magasin vend deux fois plus en province qu'à Paris, et ses voitures livrent, le soir mê me, à cent kilomè tres à la ronde20, jusqu'à Soissons, É tampes et Chartres, Compiè gne, Gisors et Châ teau-Thierry, l'achat fait à Paris le matin. Tous ont sept ou huit expositions annuelles, immenses foires qui secouent le dé sir encore21, depuis celle «du jouet» en dé cembre, jusqu'à l'inventaire de juillet, pour reprendre «le tapis» en septembre, et en janvier «le blanc»22, dé sert de neige et de crè me, roi de la Nouveauté, prince de la Lingerie.
EMMANUEL BOURCIER. Demoiselles de Magasin.
Примечания
1 Маркизы — маленькие стеклянные навесы, защищающие двери и витрины от дождя или солнца 2 Ситец (ранее он производился в Индии) 3 Diminutif petite blonde gentille 4 Женский костюм простого силуэта, состоящий из юбки и пиджака, похожего на мужской 5 Fam adressez-vous au rayon des articles de mé nage 6 Безделушки для украшения интерьера 7 Маскарадные костюмы 8 Une seule 9 Разнообразные шелковые, шерстяные и хлопчатобумажные ткани 10 Из тонкой шляпной соломки 11 Похожей на манильскую соломку 12 Мадаполам - тонкая гладкая хлопчатобумажная ткань 13 Искусственный шелк на хлопчатобумажной основе 14 Легкая хлопчатобумажная ткань 15 Легкая льняная ткань 16 Мелкие локоны 17 Немного, щепотку Распространенное выражение boire un doigt de vin (= comme l'é paisseur d un doigt) 18 Разг. Много и не колеблясь 19 Снисходительно осматривают с hoi до головы La toise sert à mesurer la taille 20 На сто километров вокруг Парижа, в радиусе ста километров 21 Которые привлекают покупателей 22 Выставка, показ белья в том числе постельного
ГРАММАТИКА________________
СОСЛАГАТЕЛЬНОЕ НАКЛОНЕНИЕ (LE SUBJONCTIF)
В отличие от изъявительного наклонения (indicatif), глагол в сослага- тельном наклонении (subjonctif) выражает действие не реальное, а лишь желаемое или задуманное
Сравните. Dis-lui que je viens (реальное, совершаемое действие) и Dis-lui qu'il VIENNE (желаемое действие)
I. — Глагол в subjonctif в простом или в главном предложении обозначает:
Приказ, адресованный третьему лицу, когда грамматическое исполь- зование повелительного наклонения (impé ratif) невозможно — «QUE cette vendeuse insolente PARTE à l'instant1»
Желание, пожелание: «QUE Madame VEUILLE bien accompagner la vendeuse au rayon de lingerie.» (в данном значении иногда возможно употребление глагола в сослагательном наклонении и без «que» COMPRENNE qui pourra VIVE la France1 PUISSIEZ-VOUS ré ussir' PLAISE au Ciel que vous ré ussissiez1 Dieu vous BENISSE1 Ainsi SOIT-IL1)
Предположение: QUE le vent vienne à cesser, (et) la pluie tombe] a (в математических формулировках возможно употребление глагола в сослагательном наклонении без «que» soit un triangle ABC)
Возмущение, гнев (в восклицаниях). Moi1 QUE JE FASSE cette honteuse dé marche1
II — Основные случаи употребления сослагательного наклонения в придаточных предложениях.
а) После глаголов, выражающих волеизъявление, желание: Dior dit «JE veux que mes robes SOIENT heureuses» — souhaitons que cette gué rie SOIT la derniè re — DITES-LUI (= ordonnez-lui) QU'IL vienne — repondez- leur qu'ils fassent vite
Примечание Если глагол главного предложения стоит в conditionnel pré sent, глагол придаточного предложения часто употребляется в impar- fait du subjonctif (литературный язык): ON VOUDRAIT que cette gueire FÛ T la dernieie
б) После наречий pour que, afin que, и т д La vendeuse parle lentement, POUR QUE LA CLIENTE ETRANGERE LA COMPRENNE BIEN (ИЛИ pOUl ê tre bien comprise de l'é trangè re)
в) После наречий avant que, jusqu'à ce que, attendre que: J'attends que TU SORTES
УПРАЖНЕНИЯ
I) В отрывке текста «Tricots роur dames tout de suite a gauche» ответьте на вопросы с использованием impé ratif. (Напр Tricots pour dames9 — Voyez ici ')
II) Замените глаголы в tutur глаголами в subjonctif или в impé ratif, в зависимости ог лица (3-е или 2-е) Pour la quincailleue Madame ira au troisiè me é tage — Madame voudia bien piendie l'ascenseur — Vous prendiez la premiè re rue a gauche, vous traverserez la place, puis vous irez tout droit jusqu'à la riviè re — Cette offre est inacceptable tu la repousseras1 — Vous voudrez (bien) exé cuter mes ordres — L'employé se pré sentera demain au Directeur
III) Замените инфинитивы на подходящую пассивн> ю форму subjonctif (Напр La vendeuse tera tout pour satislaire la cliente = pour que la cliente soit satisfaite) Pour ré ussir te tour de cartes, d te faut beaucoup d'adiesse — Pour bien contrô ler les entré es, vous placerez un inspecteur a la porte du magasin — Pour livrei tous ces achats dans la journé e, les camions vont jusqu a cent kilomè tres a la ronde — Pour satisfaire Madame, il faut dé ployer des mè tres de tissu1
IV) Используйте subjonctif для выражения предположения. (Напр si vous acceptez, il acceptera aussi = que vous acceptiez (et) il acceptera aussi) Si le financier manque son coup, il est ruiné — Si \ous cé dez sur ce point, vous n'aurez plus aucune liberté — Si j'oublie mes lunettes, je suis incapable de travailler — Quand je viens à m'absenter quelques jours, je retrouve la maison dans un dé sordre complet — Si vous reprenez confiance, vous ê tes sauvé '
V) Поставьте глаголы в нужную форму: Le vendeur repond a la cliente qu il n (avoir) plus cet article, qu'elle (attendre) l'exposition de blanc, il croit qu'alors elle (trouve) un grand choix de lingerie, car la Maison fait tout pour que les clients (ê tre) satisfaits
VI) Выполните то же задание, изменяя время глагола в главном предложении le vendeui ré pondit...
VII) Эссе: Monsieur accompagne Madame dans un grand magasin quelle epreme de patience et de ré signation1
СЛОВАРЬ
(Глаголы monter, descendre/ Объясните значение выражений: Louis XV monta sur le trô ne à 5 ans. — Les prix ne cessent de monter, quand bais seront-ils? — La mer monte pendant 6 heures. Elle descend aussi pendant 6 heures. — Quel vaniteux! Ses succè s lui ont monté au cerveau. — Le vin pur monte à la tê te (Moliè re). — Votre veston monte un peu haut: le tailleur en ré duira le col. — // m'a ré pondu avec dé dain, montant sur ses grands chevaux. — Ce chanteur a une voix trè s é tendue: il monte trè s haut et descend trè s bas. — Je ne sais pas monter à cheval, mais je sais monter à bicyclette. — Voyez ce cavalier, qui monte un cheval noir. — Mes ouvriers sont en grè ve: on leur a sû rement monté la tê te contre moi. — La sentinelle montera la garde pendant 2 heures seulement: il fait froid. — J'ai acheté cette tente. Aide-moi à la monter. — Aide-moi maintenant à la dé monter. — Nous descendons tous d'Eve et d'Adam. — A quel hô tel ê tes-vous descendu? — II a é té descendu d'un coup de pistolet (прост.).
ТЕКСТ 61
LE SERVICE FUNÈ BRE D'UNE GRANDE ACTRICE1 A LA MADELEINE
Aujourd'hui, la mê me foule populaire se presse aux obsè ques des grands comé diens.
... Je suis arrivé à midi. Le corbillard é tait dé jà à la Madeleine. Il y avait une foule immense et le plus beau soleil du monde. C'é tait jour de marché aux fleurs sur la place. J'ai pé né tré avec assez de peine jusque sur le perron; mais là, impossible d'aller plus loin; l'unique porte é tait encombré e, personne ne pouvait plus entrer.
J'apercevais dans l'ombre de l'é glise, à travers la clarté é blouissante de midi, les é toiles rougeâ tres des cierges rangé s autour d'un haut catafalque2 noir. Les peintures du dô me faisaient un fond mysté rieux. (...)
L'é glise et le portail é taient tendus de noir, avec un é cusson en galons d'argent contenant la lettre M. Je me suis approché du corbillard qui é tait en velours noir galonné d'argent avec cette lettre M. Quelques touffes de plumes noires avaient é té jeté es à l'endroit où l'on met le cercueil.
Le peuple de Paris est comme le peuple d'Athè nes, lé ger mais intelligent. Il y avait là des gens en blouse et en manches retroussé es3 qui disaient des choses vraies et vives sur le thé â tre, sur l'art, sur les poè tes. Ils cherchaient et nommaient dans la foule les noms cé lè bres.
Je suis resté sous le pé ristyle, abrité du soleil par une colonne. Quelques poè tes m'avaient rejoint et m'entouraient. (...)
Vers une heure, le corps est sorti de l'é glise, et tout le monde.
Le corbillard s'est mis en mouvement, et nous avons tous suivi à pied. Derriè re nous, venaient une dizaine de voitures de deuil, et quelques calè ches4 où il y avait des actrices. Il y avait bien dix mille personnes à pied. Cela faisait un flot sombre qui avait l'air de pousser devant lui le corbillard cahotant ses immenses panaches noirs.
Des deux cô té s du boulevard, il y avait une autre foule qui faisait haie5. (...) Les balcons é taient encombré s de monde. Vers la porte Saint- Martin6, j'ai quitté le convoi, et je m'en suis allé pensif.
VICTOR HUGO. Choses Vues. Примечания:
1. Речь идет о мадемуазель Марс, знаменитой актрисе Комеди Франсез в эпоху романтизма. Это она сыграла роль Доньи Соль в пьесе " Эрнани" в 1830 г. 2. Катафалк — возвышение, на которое ставится гроб. 3. Простонародье. 4. Коляски. 5. Стояли шпалерами вдоль бульвара. On dit aujourd'hui: faire la haie. 6. Находится на Больших бульварах.
ТЕКСТ 62
AUX ABORDS DE LA GARE SAINT-LAZARE
En quittant la Cour de Rome1, Julien Legris se laissa porter par la foule vers la rue du Havre. Aux approches du Lycé e Condorcet, il manœ uvra pour se ré fugier dans le dé crochement2 que fait le bâ timent avec l'immeuble voisin. Ce retrait dé risoire3 est suffisant pour qu'un homme de faible corpulence puisse stationner sur la frange du flot4 sans ê tre emporté par lui. Julien ouvrit une mallette et commenç a sa journé e de travail.
«Tentez votre chance... aprè s-demain le tirage5...»
Ce mé tier lui convenait mal. On peut croire aux promesses d'une gitane misé rable et royale, voire d'un mutilé car, outre les bossus, certains disgracié s— chacun le sait — portent bonheur; mais les soix-
ante ans de Julien Legris ne s'ornaient d'aucune infirmité spectaculaire. Rien dans son aspect n'attirait l'attention. La seule vue de ce morne marchand suffisait à é carter toute idé e de chance possible ou d'imagin- able aventure. Vendant mal, il vendait peu. Ce peu ne le faisait pas vivre, mais l'empê chait de mourir. (...) «Tentez votre chance...»
Devant Julien, comme devant une borne, dé filait une humanité indiffé rente, hé té roclite, que jour aprè s jour il avait appris à dé chiffrer, à connaî tre et, faute de mieux, à aimer. (...)
«Donnez-moi un dixiè me7, dit une voix, et Julien dé couvrit prè s de lui un homme hilare8, robuste et bien vê tu.
«Se terminant par 4, à cause de ç a, dit l'homme en montrant les quatre doigts de la main droite dont le pouce é tait tranché net. «Je l'ai perdu à la Main de Massiges»9, en lanç ant une grenade! Et comme Julien tardait à comprendre, l'homme pré cisa: «J'ai laissé mon pouce à la Main de Massiges... V'saisissez? 10 C'est un comble11, non? Mais depuis, avec le numé ro 4, je gagne à tous les coups.»
Julien donna le dixiè me et tandis qu'il hé sitait entre la compassion et la rigolade12, le client s'en fut, mé content que son histoire n'eû t pas obtenu le succè s habituel. Encore un qui ne reviendrait plus! (...)
Neuf heures... l'heure morte. Julien traversa la rue du Havre pour aller boire un café -crè me. Compte tenu de son budget, cette habitude é tait un luxe byzantin13, mais elle repré sentait l'effort tenace d'un homme pour entrer en communication avec le reste du monde. Effort toujours vain! et cependant, Julien se fû t contenté de peu: que le garç on du café, par exemple, lui accordâ t autre chose que l'inté rê t abstrait du vendeur à l'acheteur. D'autres clients, moins anciens que lui, é taient salué s, à leur entré e dans le bistrot, avec cette familiarité dé fé rente qui constitue une promotion sociale et humaine:
«Et aujourd'hui, Monsieur Paul, la mê me chose?»
Depuis quinze ans, chaque matin, Julien achetait pour trente francs l'espoir que le regard des hommes noirs et blancs s'attarderait sur lui avec sympathie. Comme il eû t alors aimé s'accouder au comptoir et lancer de ces phrases banales et chaleureuses qui roulent si bien sur le zinc!
Hé las! Depuis quinze ans tous les garç ons successifs de l'é tablissement disaient:
«Et pour Monsieur, qu'est-ce que ce sera?»
Une seule fois il avait osé ré pondre: «La mê me chose».
Le serveur l'avait dé visagé d'un œ il interrogateur et Julien avait ajouté trè s vite, pour pré venir la question15: «Un café -crè me.» Jamais plus il n'avait pris le risque d'un semblable affront.
Paul Guimard. Rue du Havre. Примечания:
1. Перед вокзалом Сен-Лазар расположены два двора— восточный, Гаврский, и западный, Римский. 2. Угол, уступ. 3. Ничтожный, смехотворный. 4. На границе потока прохожих. 5. Тираж Государственной лотереи. 6. Разношерстная. 7. Одну десятую билета или, точнее, билет, стоимость которого составляет одну десятую or стоимости полного билета лотереи. 8. С улыбкой на лице. 9. Название одного из холмов в провинции Шампань, в долине, где в 1915 г. произошло сражение Овраги, прорезающие этот холм, напоминают по форме пальцы руки. 10. Vous saisissez? vous comprenez? 11. Это ж надо, а? (о совпадении названия места сражения и места, куда было получено ранение). 12. Прост. Смех. 13. Византия славилась своим богатством. 14. Официанты в кафе носят черный косгюм и белый фартук. 15. Опередить вопрос: «Quelle mê me chose?»
ГРАММАТИКА___________________________
СОСЛАГА ТЕЛЬНОЕ НАКЛОНЕНИЕ В ПРИДА ТО ЧНЫХ
ПРЕДЛОЖЕНИЯХ (продолжение)
Напомним, что сослагательное наклонение употребляется:
а) После глагола, выражающего сомнение: Je doute (je nie, je conteste, je dé mens) QU'IL AIT FAIT fortune avec son billet de loterie. — (Ho: Je me doute QU'IL A FAIT FORTUNE = je crois qu'il a fait fortune.)
б) Нередко - после глагола, выражающего мнение, в отрицательной или вопросительной форме: Je ne crois pas QU'IL AIT FAIT fortune. — Croyez-vous QU'IL AIT FAIT fortune?
в) После слов, обозначающих чувство: Le client s'en alla, mé content que son histoire EÛ T peu de succè s. — II se plaint que son histoire AIT peu de succè s. — II craint que je ne RÉ USSISSE Ф II craint que je ne RÉ USSISSE pas.
N.B. — Говорите правильно: J'espè re qu'il viendra. — Je compte QUE TU FERAS ton devoir. — Je crois QU'IL EST malade. — On dirait QU'IL VA MIEUX.
ПРИМЕЧАНИЕ: Некоторые глаголы, такие, как: se ré jouir, s'é tonner, s'indigner, ê tre heureux, обычно употребляющиеся перед конструкцией: que + subjonctif, допускают также и другую конструкцию: de ce que + indicatif: Julien s'é tonne QUE le patron ne le RECONNAISSE pas, или: // s'é tonne DE CE QUE le patron ne le reconnaî t pas.
УПРАЖНЕНИЯ
I) Поставьте глаголы, данные в неопределенной форме, в нужное время и наклонение: On peut douter que les enfants (avoir) de l'angoisse à l'idé e d'un voyage
— On ne contestera pas que la gare Saint-Lazare (devenir), depuis longtemps dé jà, une des premiè res gares de Paris. — Je ne crois pas que vous (pouvoir) prendre seul une si grave dé cision. — Je doute que vous (ê tre) exacte, demain, pour prendre le train avec moi.
II) Начните следующие фразы со слов: je ne crois pas (или: croyez-vous...)? — Таким образом они обретут свой истинный смысл: — Les é lé gants vont encore sur les plages par le train. — Les banlieusards viennent à Paris à pied. — La gare Saint- Lazare ne conduit qu'en banlieue. — Les paysans font tous la traite des vaches à la main.
— Un avocat peut se promener en robe dans la gare Saint-Lazare.
III) Составьте три предложения, начинающиеся с глаюла douter que; затем начните эти предложения с глагола se douter que. Объясните, как при этом изменился смысл предложений.
IV) Поставьте глаголы в скобках в нужное время и наклонение: Les é coliers se ré jouissent de ce que les vacances (ê tre) proches. Ma femme est heureuse que son sac (ne pas avoir é té oublié) dans le taxi. — Je m'é tonne que tu (ê tre pressé) à ce point. — Reoucoup de gens é taient furieux de ce que les guichets (ne pas ê tre ouverts) plus tô t. — II s'indigne que vous (avoir vendu) votre fonds de commerce sans l'avoir infoimc. — Julien fut fâ ché que le garç on (avoir) si peu de mé moire.
V) Выразите смысл следующих предложений с помощью глагола «craindre» (обратите внимание на употребление отрицательной формы глагола!): Julien souhaite que le client ne soit pas fâ ché. — Julien souhaite que le client lui reste fidè le.
— J'espè re que vous gagnerez le gros lot; (mais) c'est difficile. — J'espè re que la chance ne vous dé favorisera pas. — Les clients croient que ce nouveau marchand ne leur portera pas chance. — Les clients croient que ce nouveau marchand fera fuir la chance.
— Je souhaite que le temps se maintienne beau, mois il y a de gros nuages! — Je souhaite que le temps ne tourne pas à l'orage.
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