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Maurice Herzog et Louis Lachenal à l'annapurna
Dans l'histoire de l'alpinisme, c'est une trè s grande date que celle du 3 juin Ces hommes é taient deux Franç ais: MAURICE HERZOG et Louis LACHENAL, le Maurice Herzog, le narrateur, et Louis L.acbenal ont quitté le dernier camp de Avec la neige qui brille au soleil et saupoudre le moindre rocher, le Une joie m'é treint; je ne peux la dé finir. Tout ceci est tellement nouveau Ce n'est pas une course comme j'en ai fait dans les Alpes, où l'on sent Ce n'est pas cela. Une coupure immense me sé pare du monde. J'é volue dans un domaine L'arê te sommitale2 se rapproche. Nous arrivons en contrebas de la grande falaise terminale. La pente en «Couloir!..» Un geste du doigt. L'un d'entre nous souffle3 à l'autre la clé de la «Ah!., quelle chance!» Le couloir dans la falaise est raide, mais praticable. «Allons-y!» Lachenal, d'un geste, signifie son accord. Il est tard, plus de midi sans Le ciel est toujours d'un bleu de saphir. A grand-peine, nous tirons vers Nous restera-t-i'l assez de force pour surmonter ce dernier obstacle? Heureusement la neige est dure. En frappant avec les pieds et grâ ce aux Lachenal marche merveilleusement. Quel contraste avec les premiers jours! Mais où est le sommet? A gauche ou à droite? Nous allons l'un derriè re l'autre, nous arrê tant à chaque pas. Couché s Maintenant, nous sentons que nous y sommes. Nulle difficulté ne peut Mais oui! Un vent brutal nous gifle. Nous sommes... sur l'Annapurna. 8 075 mè tres. Notre cœ ur dé borde d'une joie immense. «Ah! les autres!., s'ils savaient*!» Si tous savaient! Le sommet est une crê te de glace en corniche. Les pré cipices, de l'autre Des nuages flottent à mi-hauteur. Ils cachent la douce et fertile vallé e de La mission est remplie. Mais quelque chose de beaucoup plus grand est Il est inconcevable, brusquement, de ré aliser son idé al et de se ré aliser Je suis é treint par l'é motion. Jamais je n'ai é prouvé joie aussi grande ni Cette pierre brune, la plus haute; cette arê te de glace... sont-ce là des «Alors, on redescend?» Lachenal me secoue. Quelles sont ses impressions, à lui? Je ne sais. «Une seconde, j'ai des photos à prendre. — Active»" Je fouille fé brilement dans mon sac, en tire l'appareil photographique, vains sans doute, mais plus que des symboles.: ils té moignent de pensé e «Tiens, tu veux me prendre? — Passe... fais vite!» me dit Lachenal. Il prend plusieurs photos, puis me rend l'appareil. Je charge en couleurs «Tu n'es pas fou? me dit Lachenal. On n'a pas de temps à perdre!., faut MAURICE HERZOG. Annapurna premier 8000 (1951) 1. После восхождения обоим пришлось ампутировать отмороженные части рук и Вопросы: * Pourquoi les deux hommes pensent-ils ainsi à leurs compagnons? ** Vous semble-t-il qu'un exploit d'ordre sportif puisse constituer le but de toute une vie7 *** É tudiez l'attitude du narrateur et celle de son compagnon, le guide Louis Lachenal
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